mercredi 15 janvier 2014

« Le crapaud et ce que contient son ventre appartiennent au boa, affirme un dicton mossi pour signifier que la femme et ses enfants appartiennent au mari. Le redoutable boa, maître incontesté du crapaud, capable de l’engloutir au besoin.  
Quelle prétention de se penser autonome quand même ce qui est à l’intérieur de vous ne vous appartient pas! Comment, par quel chemin une femme nourrie de tels préceptes peut-elle, un seul instant, oser revendiquer un “corps à soi”? 
La Constitution a beau clamer que “tous les Burkinabè naissent libres et égaux en droit”, rien ny fait. Lappropriation du corps a été et est encore un combat pour les femmes, ici comme ailleurs. »
Monique Ilboudo, Droit de cité, Etre femme au Burkina Faso, ed. du Remue-ménage

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